Afin de proposer ou encore de garantir l’accès à des services, le territoire est parcouru par de nombreux réseaux qui permettent de transporter et de mettre à disposition des utilisateurs de l’énergie sous forme d’électricité, de gaz, de la chaleur ou du froid, de l’information via les différents réseaux de télécommunication (Orange, fibre optique etc) ou encore l’assainissement et l’eau potable.
Le linéaire cumulé de ces différents réseaux représentent environ 4 millions de kilomètres dont environ 2.8 millions sont des réseaux enterrés sous la surface du territoire et dont la densité est maximale dans les agglomérations. Le reste étant des réseaux aériens.
En parallèle, on estime que le nombre de chantiers nécessitant l’envoi d’une DICT se situe entre 5 et 10 millions par an et que ceux-ci occasionnent entre 50 000 et 100 000 endommagements de réseaux existants. Parmi ceux-ci environ 4 500 concernent le réseau de distribution de gaz. On notera la dangerosité de ce type d’accident qui est mortel dans certains cas. Les cas de Bondy le 30.10.2007 (1 mort et une cinquantaine de blessés) et de Lyon le 22.02.2008 (1 mort et une soixantaine de blessés) en sont des illustrations.
Les causes de ces accidents sont, dans l’immense majorité des cas, liées à une méconnaissance de l’emplacement réel et précis des réseaux existants. Cette méconnaissance étant éventuellement combinée à de faibles niveaux de compétences et à de mauvaises pratiques des personnels intervenant à proximité de ces réseaux.
Ces accidents ont par conséquent été des accélérateurs, si ce n’est les déclencheurs, de la démarche ayant abouti à la création, d’une part du Guichet Unique (http://www.reseaux-et-canalisations.ineris.fr/gu-presentation/construire-sans-detruire/teleservice-reseaux-et-canalisations.html), et d’autre part des AIPR (https://www.reseaux-et-canalisations.ineris.fr/gu-presentation/construire-sans-detruire/aipr-et-examen-qcm.html).
La loi portant engagement national pour l’environnement dite « Grenelle 2 » instaure au sein de l’INERIS, par l’article L. 554-2 du Code de l’environnement, un guichet unique informatisé qui vise à recenser tous les réseaux aériens, souterrains et subaquatiques implantés en France, et les principales informations nécessaires pour permettre la réalisation de travaux en toute sécurité à leur proximité.
L’alimentation de ce guichet unique par des informations géoréférencées et fiables est devenue obligatoire pour tous les propriétaires et/ou exploitants de réseaux. Cette obligation est fondatrice du marché de la détection de réseaux en France dont la croissance est constante sur tout le territoire. Au regard de la législation et des potentialités de ce marché, GTA Energies, adhérente de la FNEDRE (Fédération Nationale des Entreprises de Détection de Réseaux Enterrés) (http://www.fnedre.org/), s’est penchée sur ces sujets depuis plusieurs années et affiche aujourd’hui un service à part entière, fort d’une quinzaine de collaborateurs dédié à cette activité. Elle est également certifiée COFRAC par Bureau Veritas en « détection et géoréferencement » comme l’impose la réglementation
La détection de réseaux est en effet un moyen non intrusif, sans intervention de terrassement, pour repérer les réseaux existants enterrés et pour permettre leur géoréférencement suivant trois classes de précision :
- Classe A : incertitude maximale de localisation à +/-40cm (réseau rigide) et à +/-50cm (réseau flexible)
- Classe B : incertitude maximale de localisation à +/-1.5m
- Classe C : incertitude supérieur à 1.5m
L’objectif étant d’obtenir la classe A.
Les techniques de Détection principalement utilisées chez GTA Energies sont :
Utilisation du détecteur électromagnétique
Avec ce type de détecteur, l’opérateur en charge de la détection du réseau pourra utiliser deux méthodes distinctes :
- Détection Active : L’opérateur injecte un courant à une fréquence qu’il impose dans la canalisation avec l’émetteur, et il retranscrit l’information de celui-ci grâce au récepteur qui sera configuré sur la même fréquence.
- Détection Passive : L’opérateur n’a pas besoin d’injecter un courant dans la canalisation avec cette méthode, car grâce à l’une des fonctionnalités du récepteur, celui-ci peut détecter des canalisations sous protection cathodique.
Cette méthode présente l’avantage d’être précise et de pouvoir suivre un ouvrage de manière exclusive mais nécessite de pouvoir disposer d’accès à l’ouvrage et d’avoir des autorisations associées.
Utilisation du Géoradar
L’opérateur effectue tout d’abord un étalonnage du Géoradar pour obtenir les bonnes cotes de profondeur en fonction de celles observées sur le terrain, et se base surtout sur la constitution du sol. Les précisions obtenues sont les suivantes : +/- 10 cm en x, y et +/- 10% en z jusqu’à 2,5 m.
Premier passage: les passages sont réalisés perpendiculairement aux réseaux et correspondent à un aller-retour. Le premier passage sur la zone (phase «aller») permet de détecter et de visualiser les réseaux.
Deuxième passage: le deuxième passage (phase « retour ») permet d’obtenir la cote de profondeur. C’est à cette étape que l’opérateur peut tracer les réseaux au sol (si cela lui a été demandé). Grâce aux plans fournis par les concessionnaires et à la phase de repérage, il répète ces « allers-retours » afin d’investiguer toute la zone d’étude. Lors de ce repérage, il peut aussi confirmer les positions et profondeurs des réseaux précédemment détectés.
Cette méthode présente l’avantage d’être précise modulo la profondeur, ne nécessite pas d’accès aux ouvrages, mais ne permet pas de suivre un ouvrage de manière exclusive.
Les réseaux ainsi détectés sont alors marqués au sol suivant un code couleur défini par la norme NF P 98 332 :
Géoréférencement :
Les marquages sont ensuite relevés au moyen de tachéomètres et/ou GPS et rattachés aux systèmes au RGF93 et IGN69, et enfin reportés sur plans.
On obtient ainsi des plans géoréférencés de réseaux enterrés de façon non intrusive.